ECHANTILLONS : étape #2, le tri des différentes fractions
Une fois les échantillons tamisés et séparés en différentes classes de taille (grosse, moyenne et petite fractions), nous devons ensuite les trier, selon les grands groupes d'organismes (voir ci-dessous). Un effort conséquent est déployé à bord comme à terre par des équipes dédiées au tri.
Quelque soit la taille de la fraction, l'objectif des trieurs est d'extraire à l’aide d’une pince fine les organismes vivants ou morts des sédiments. Alors que les grosses fractions sont triée à l'oeil nu, les fractions les plus fines (deux classes de taille) sont triées sous la loupe binoculaire.
Les animaux vivants sont automatiquement séparés des morts car ils peuvent éventuellement intéresser les barcodeurs (voir article ECHANTILLONS : ÉTAPE #3, LE DNA BARCODING ET LE CONDITIONNEMENT, il s'agit des scientifiques qui prélèveront des morceaux de tissus pour analyser l'ADN de l'organisme) et/ou les photographes.
En effet, certains micromollusques vivants sont photographiés, afin d’observer les animaux dans leur déplacement.
En effet, certains micromollusques vivants sont photographiés, afin d’observer les animaux dans leur déplacement.
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Tri des
échantillons : un effort de tri
conséquent à bord et/ou à terre, avec des équipes dédiées pendant les missions,
assure la bonne préservation des échantillons, que ce soit pour des
études morphologiques ou moléculaires, mais également une meilleure traçabilité
des données, du terrain à la publication ;
Quels organismes ? : à l'origine essentiellement
focalisées sur les mollusques et les crustacés, les campagnes récentes ont désormais pour objectif de traiter l’ensemble de la diversité benthique (algues, coraux,
éponges, bryozoaires, annélides, échinodermes…), nous permettant non seulement
une description globale des écosystèmes mais surtout une meilleure connaissance
de son fonctionnement, en mettant en lumière les nombreuses associations entre
organismes.
Sarah Farhat, responsable des stations |
L’étiquetage : Il est essentiel de conserver l'information géographique (lieu) et temporelle (date) de chaque récolte. Ainsi, chaque organisme sera étiqueté après tamisage et tri. Ces étiquettes comportent un code rigoureux (le numéro de "station") précisant les caractéristiques de cette récolte. Les abréviations utilisées désignent des embarcations, des techniques de récolte. Sur une étiquette figurent dans l’ordre : la campagne (ici, Kanameco), le moyen de récolte et le numéro de la station visitée par l’embarcation.
L'enregistrement et la vérification des numéros de stations sont des tâches très rigoureuses. Une personne scientifique est dedicacée à cette tâche. Toutes les informations liées aux stations seront ensuite intégrées dans le Referentiel des Expedition du MNHN: BasExp.
Exemple d'étiquette station |
DW drague Waren (Waren dredge)
CP chalut à perche (trawl)
A lumun-lumun (lumun-lumun)
M marée (intertidal)
R récolte à vue (handpicking)
B brossage (brushing)
S suceuse (vacuum cleaner)
CP chalut à perche (trawl)
A lumun-lumun (lumun-lumun)
M marée (intertidal)
R récolte à vue (handpicking)
B brossage (brushing)
S suceuse (vacuum cleaner)
Article rédigé par Dr. Magalie Castelin et Valentin Dettling
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