ECHANTILLONS : étape #2, le tri des différentes fractions

 


Une fois les échantillons tamisés et séparés en différentes classes de taille (grosse, moyenne et petite fractions), nous devons ensuite les trier, selon les grands groupes d'organismes (voir ci-dessous). Un effort conséquent est déployé à bord comme à terre par des équipes dédiées au tri.



Quelque soit la taille de la fraction, l'objectif des trieurs est d'extraire à l’aide d’une pince fine les organismes vivants ou morts des sédimentsAlors que les grosses fractions sont triée à l'oeil nu, les fractions les plus fines (deux classes de taille) sont triées sous la loupe binoculaire. 

Les animaux vivants sont automatiquement séparés des morts car ils peuvent éventuellement intéresser les barcodeurs (voir article ECHANTILLONS : ÉTAPE #3, LE DNA BARCODING ET LE CONDITIONNEMENT, il s'agit des scientifiques qui prélèveront des morceaux de tissus pour analyser l'ADN de l'organisme) et/ou les photographes.
En effet, certains micromollusques vivants sont photographiés, afin d’observer les animaux dans leur déplacement.

Virginie Héros de l'équipe du tri

 

 

Paula Martin-Lefèvre de l'équipe du tri



 

Extraction des organismes du sédiment à l'aide d'une pince fine




Tri des échantillons : un effort de tri conséquent à bord et/ou à terre, avec des équipes dédiées pendant les missions, assure la bonne préservation des échantillons, que ce soit pour des études morphologiques ou moléculaires, mais également une meilleure traçabilité des données, du terrain à la publication ;

Quels organismes ? : à l'origine essentiellement focalisées sur les mollusques et les crustacés, les campagnes récentes ont désormais pour objectif de traiter l’ensemble de la diversité benthique (algues, coraux, éponges, bryozoaires, annélides, échinodermes…), nous permettant non seulement une description globale des écosystèmes mais surtout une meilleure connaissance de son fonctionnement, en mettant en lumière les nombreuses associations entre organismes.



Sarah Farhat, responsable des stations



L’étiquetage : Il est essentiel de conserver l'information géographique (lieu) et temporelle (date) de chaque récolte. Ainsi, chaque organisme sera étiqueté après tamisage et tri. Ces étiquettes comportent un code rigoureux (le numéro de "station") précisant les caractéristiques de cette récolte. Les abréviations utilisées désignent des embarcations, des techniques de récolte. Sur une étiquette figurent dans l’ordre : la campagne (ici, Kanameco), le moyen de récolte et le numéro de la station visitée par l’embarcation. 

L'enregistrement et la vérification des numéros de stations sont des tâches très rigoureuses. Une personne scientifique est dedicacée à cette tâche. Toutes les informations liées aux stations seront ensuite intégrées dans le Referentiel des Expedition du MNHN: BasExp.








Exemple d'étiquette station
Moyens de récoltes (voir article Echantillons #1)
DW drague Waren (Waren dredge)
CP chalut à perche (trawl)
A lumun-lumun (lumun-lumun)
marée (intertidal)
R récolte à vue (handpicking)
B brossage (brushing)
S suceuse (vacuum cleaner)






Article rédigé par Dr. Magalie Castelin et Valentin Dettling


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