ECHANTILLONS : étape #1, la collecte et le tamisage
Récolte à vue : les plongeurs repèrent des organismes intéressants et les récoltent à l'oeil nu.
Brossage : des roches, cailloux sont repérés, et sont ensuite brossés et ce qui se décroche est récupéré dans des filets.
Aspiration par suceuse : un jet d'air est propulsé contre une surface, et décroche de nombreux éléments dont des organismes pouvant être solidement fixés.
En parallèle, des échantillons sont également collectés par le Navire Océanographique (N/O) Antéa, par des opérations dites de chalutage et de dragage et par récupération des "lumun-lumun".
Dragage : petit engin robuste utilisé sur les fonds durs, non cartographiés ou accidentés.
Chalutage : petit chalut permettant l’échantillonnage des fonds meubles, plats et non accidentés.
Filets « lumun-lumun » : filets permettant de récolter la faune résidant au fonds de l'océan (appelée faune benthique). Ces filets, déposés depuis plus d'un an dans les fonds, ont en effet servi de support à de nombreux êtres vivants, qui les ont ainsi colonisé.
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Une fois toutes ces opérations effectuées, les échantillons sont tamisés manuellement dans l'eau de mer sur plusieurs mailles de tamis afin de trier les organismes selon des classes de tailles homogènes. Ceci permettra de rendre le tri ultérieur plus facile (voir article ECHANTILLONS : ÉTAPE #2, LE TRI DES DIFFÉRENTES FRACTIONS). Ce tri sera effectué à l’œil pour les gros organismes et à la loupe pour les plus petits.
Les tamis mesurent 45cm de diamètre, les mailles sont en inox et rattachées à un cadre circulaire robuste.
Sur le NO Antéa, le tamisage est réalisé dans des grandes bailles en plastiques placées au sol. A terre, au CAN, puisque la place le permet, le tamisage est réalisé sur une table de tamisage spécialement conçue pour faciliter le passage des échantillons d'un tamis à l'autre.
Chaque plateau de la table supporte un tamis dont la taille de vide de maille diffère, (de haut en bas, on dispose les tamis ayant des mailles de plus en plus resserrées) ce qui améliore le confort des tamiseurs qui ne sont plus pliés au dessus de la baille, le tamis parfois lourdement chargé à bout de bras. Le résidu de tamis, constitué de sables grossiers à fins (grains entre 2 et 0,5mm). Les fractions obtenues sont étiquetées avec un numéro de station puis déposées à l’ombre dans de l’eau de mer en attendant le traitement des chercheurs (voir article ECHANTILLONS : ÉTAPE #2, LE TRI DES DIFFÉRENTES FRACTIONS)
Le tamisage : on utilise des tamis avec des mailles de tailles différentes, qui vont permettre de laisser passer dans les trous tous les éléments qui ont une taille inférieure aux mailles. Les autres éléments, plus gros, vont rester dans le tamis, et c’est ce que l’on récupère. A ce stade, les organismes sont encore mélangés avec du sable, des cailloux, des roches ou de la vase, mais cela va simplifier l’étape d’après, le tri.
Etiquetage : Chaque récolte et ses fractions après tamisage et tri portent une étiquette au code rigoureux précisant aux participants les caractéristiques de cette récolte. Les abréviations utilisées désignent des embarcations, des techniques de récolte. Sur une étiquette figurent dans l’ordre : la campagne (ici, Kanameco), le moyen de récolte et le numéro de la station visitée par l’embarcation.
Qu'est-ce qu'une station ? Une station permet de se remémorer de l'endroit et du jour à laquelle un groupe d'organismes a été récolté. Une station regroupe ainsi deux paramètres : une localité très précise, que l'on définit par des coordonnées GPS ; ainsi que la date à laquelle la récolte a été effectuée.
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Etiquetage des fractions tamisée |
Article rédigé par Dr. Magalie Castelin et Valentin Dettling
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